OM Olympique de Marseille

Quand l'OM girondine

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Ainsi, le duel au sommet Blanc/Deschamps a vu un résultat nul ponctué d'un match d’une rare médiocrité jusqu'au dernier quart d'heure.

Pourtant, tous les acteurs sur la pelouse n’était pas des footballeurs de pacotille, mais la prudence excessive des deux entraîneurs a gelé toutes les intentions.

Par miracle, il a fallu que les Girondins soient réduits à 10 et que Heinze se blesse pour que le coach Olympien décide de sortir de son arsenal Valbuena et Ben Arfa qui se morfondaient sur le banc.

T’as peur de quoi Didier, de prendre trois buts à Bordeaux et de revenir penaud.

Et alors, qui ne tente rien n’a rien.

Avec un peu plus d’audace, ce sont les 3 points qui auraient garni ton escarcelle.

Bon, on va revenir sur l’histoire, au moins, durant près de 70 ans, il s’en est passé des choses, pas comme les 75 premières minutes de dimanche soir.
Marseille et Bordeaux sont des adversaires réguliers depuis les années 40, car les Girondins ne furent pas des acteurs majeurs au début du Championnat professionnel. Pourtant, 6 titres de Champion et 3 Coupes de France sont au palmarès des Bordelais alors que 8 titres (plus ceux de 29 et 93) et 10 Coupes de France ornent celui de l’OM. Malgré tout, l’opposition directe lors de ces trophées entre les deux clubs n’eurent lieu globalement que huit fois. Ce qui n’est déjà pas si mal.
Parlons de la Coupe tout d’abord qui mit aux prises les deux équipes quatre fois en finale. La première eut lieu au Parc des Princes durant l’occupation et fut rejouée deux fois. Cette finale donna lieu à un petit scandale : la première édition se termine par un match nul (2-2), mais manque de ne pas être rejouée, un Girondin, Nemeur, étant l’objet d’une réclamation de la part de Marseille. L’OM a match gagné sur le tapis vert mais le Colonel Pascot (Ministre des sports de Vichy) décide de lui même qu’on ne peut gagner une finale sur le tapis vert (dans une sens, il a raison) et oblige les deux équipes à rejouer .
Cela donne à l’OM l’occasion de remporter une belle victoire 4-0 avec l’équipe suivante : Delachet-Patrone, Bastien, Gonzales-Venazziano, Olej-G. Dard, Scotti, Aznar, Robin, Pironti composée de jeunes joueurs qu’on appellera les minots.

Une deuxième finale a lieu en 1969 et voit une nouvelle victoire Olympienne par 2buts à 0 acquise dans les dix dernières minutes par Novi et Joseph. C’est le premier grand succès de Marcel Leclerc qui se jettera dans le vieux-port pour fêter ça.
Mais Bordeaux se venge à l’arrivée de Bernard Tapie en 1986, qui rêve de déboulonner les Bordelais et le Président Bez de leur piédestal. Ce sera pour plus tard car les Girondins remportent deux succès consécutifs (2 à 1 avec un but de Giresse à la 117eme minute, et 2 à 0) avec un doublé au bout pour le deuxième épisode. En 1986, détail amusant, alors que l’OM pas du tout favori mène 1 à 0, Tigana, le traître Marseillais égalise d’un superbe tir. Alors que les Bordelais scandent son nom, les supporters Olympiens rythment le nom de Tigana du joli mot "Enc....". Cela va durer au moins 5 minutes. Mais le bon Jeannot viendra finir sa carrière à l’OM en 1989, lui l’enfant des Caillols.
1987 marquera d’ailleurs la première opposition pour le titre entre les deux clubs puisque l’OM sera coiffé par son rival dans les quatre dernières journées. Tapie est opiniâtre, et l’OM déjà champion en 1989, battra le Bordeaux de Goethals (tiens tiens, ça va donner des idées à Nanard) sur le fil en 1990 avec deux points d’avance et un succès 2 à 0 acquis par deux buts de Waddle à Joseph-Antoine Bell. Claude Bez rendra les armes la saison suivante et les Girondins seront rétrogradés en D2 par la DNCG, pour remonter immédiatement avec une nouvelle équipe dirigeante.
Cela ne portera pas bonheur à l’OM qui sera ensuite battu sur le fil en 1999 avec Rolland Courbis à sa tête. Les circonstances du dernier match sont un peu troubles. Le PSG qui reçoit Bordeaux est bien passif, et quand Adailton marque le but égalisateur à un quart d’heure de la fin qui donne le titre à l’OM (qui mène 1 à 0 à Nantes), aucun joueur Parisien ne va le féliciter alors que Simoné est monté au grillage avec tous ses coéquipiers trois semaines avant quant il a marqué le but vainqueur face à l’OM. La défense Parisienne est bien passive quand Feidouno marque le but du titre à la dernière minute malgré un grand Bernard Lama (il ne devait pas savoir).
Les Girondins n’y étaient pas pour grand chose, seule l’absurde rivalité Paris/Marseille a joué dans les têtes. On ne va pas polémiquer, d’autant que les Bordelais étaient remarquables cette année-là avec un quatuor Micoud Benarbia Wiltord Laslandes de très haut niveau. Mais les images parlent d’elles même.

Laurent Blanc qui jouait à l’OM à ce moment là et Coach Courbis en ont encore des boutons.
Enfin, la saison dernière, Yoann Gourcuff et Bordeaux vont réaliser une fin de parcours extraordinaire, comme d’ailleurs l’OM de Erik Gerets qui craquera malheureusement contre Lyon à domicile, laissant le titre aux Girondins.